La courbe, pour ses qualités expressives, a été la ligne conductrice, lʼaxe sur lequel était possible de concevoir le frémissement, lʼéclat, lʼintensité lumineuse et unique que procure la nature et son contacte. Chaque parcelle, chaque être qui la compose, étant un champ dʼexploration immense, me semble proche, par sa variété riche et complexe, au nuancier du coeur; où sentiments, passions, émois et silences, se déroulent inexorablement le long dʼune vie. Cette alternance mort et renaissance, dont le cycle des saisons est la preuve tangible, font de la nature lʼexpression dʼun coeur aimant, dʼun être qui manifeste à travers de processus, des lois, des interactions et des innombrables mutations, ses humeurs et sa présence, son ineffable souffle. Racines, feuilles, fruits, dramaturgie panthéiste, où sous un ciel apparemment immuable, les passions peuvent naître et mourir au rythme des saisons.
2001
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